20
Juin

Locataire et syllogomane - il faut trouver une solution.

Locataire et syllogomane - il faut trouver une solution.
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Quand on est locataire, la syllogomanie est encore plus problématique
Quand on est locataire, la syllogomanie est encore
plus problématique

La syllogomanie est une maladie contre laquelle il faut toujours lutter : elle réduit considérablement la qualité de vie de ses victimes. Sans réaction rapide, la personne touchée peut s’enfoncer progressivement dans ses troubles, avoir des comportements de plus en plus maladifs et devoir renoncer à vivre dans un habitat propre et désencombré. Ce trouble de l’accumulation compulsive doit être pris en charge : et quand l’individu touché est locataire, il faut réagir rapidement sur le plan pratique. Car l’entassement n’est jamais bon pour l’habitat — et les risques de dégrader le logement sont réels.

Rappel : la syllogomanie, qu’est-ce que c’est?

La syllogomanie — ou syndrome de Diogène — est une maladie psychiatrique. Les personnes qui en sont atteintes accumulent des objets en tous genres de façon maladive. L’entassement est toujours excessif et très rarement utile : la plupart du temps, les éléments qui sont gardés précieusement n’ont aucune valeur et aucun rôle dans la vie quotidienne du malade.

Très souvent, la syllogomanie est directement liée à d’autres pathologies comme la dépression, les crises d’angoisse ou encore les TOC, troubles obsessionnels compulsifs. Il s’agit d’un problème qui peut être guéri, mais seulement lorsque l’on prend le temps d’envisager une thérapie longue. La prise en charge est pluridisciplinaire : traitement médicamenteux pour apaiser les angoisses, médecins généralistes pour s’assurer que le patient n’a pas de problème de santé en parallèle, psychiatres et psychologues pour engager le dialogue et réussir à traiter définitivement cette maladie.

Les syllogomanes entassent bien souvent de nombreux objets pas ou peu utilisés
Les syllogomanes entassent bien
souvent de nombreux objets
pas ou peu utilisés

Les dangers de la syllogomanie

Avant tout, si la syllogomanie est une maladie dangereuse, c’est parce qu’elle se manifeste toujours chez des sujets dépressifs, qui ont perdu tout entrain et toute estime de leur propre personne. Bien souvent, ces individus sont isolés, ne voient plus leurs amis — et fuient autant que possible tous les rendez-vous familiaux. Le fait de rester chez soi, et parfois même de se négliger soi-même, engendre de nombreux risques pour l’individu.

La syllogomanie est dévastatrice pour ses victimes. Mais elle a aussi des conséquences sur l’habitation, cette fois purement matérielles. En effet, quand on ne range pas, quand on ne jette jamais et quand on crée d’immenses amas d’objets de tous types, les risques de dégrader la maison où l’appartement sont très importants. Que peut-on trouver sous un tas de journaux empilés depuis des années? De la poussière, bien sûr, mais parfois aussi des éléments plus problématiques comme de la moisissure, des champignons et parfois même des nuisibles.

Faute d’entretien, un habitat qui «ne respire plus» deviendra forcément malsain, surtout si les pièces ne sont pas aérées. En conséquence, l’occupant vivra dans un climat peu favorable, ce qui peut engendrer des allergies et autres problèmes respiratoires. Et au moment de quitter le logement, on peut s’apercevoir de certaines problématiques : la moisissure peut impliquer de changer le revêtement du sol ou des murs dans toute une pièce, par exemple! Si la victime est propriétaire de son logement, aucune urgence. Mais si elle est locataire et si elle doit rendre son appartement ou sa maison, des problèmes peuvent apparaître. Location et syllogomanie ne font pas bon ménage.

Les propriétaires peuvent être surpris de retrouver leur appartement dans un désordre total avec un locataire syllogomane
Les propriétaires peuvent être surpris de retrouver leur
appartement dans un désordre total avec un
locataire syllogomane

Comment aider un syllogomane locataire à remettre son logement en état?

Dans le cadre d’une location immobilière, la syllogomanie est réellement problématique : le propriétaire peut considérer que l’occupant ne prend pas soin du logement et, au moment de rendre les clés avant un déménagement, les différentes dégradations constatées peuvent poser des difficultés. En effet, si l’entassement a généré des problèmes d’humidité et qu’il n’est pas possible de prouver que les traces proviennent d’un dysfonctionnement plus général (habitat mal isolé, ventilation défectueuse), le locataire peut être dans l’obligation de payer les réparations nécessaires.

Ainsi, si vous connaissez un locataire syllogomane ou si vous êtes vous-même locataire d’un habitat encombré, il est important de réagir très rapidement. Idéalement, il faut vider les pièces trop saturées avant que l’on constate des répercussions sur le logement (dégradations, saleté trop importante et difficile à nettoyer).

Il n’est pas toujours facile de vider une pièce dans le cas d’un syndrome de Diogène. Bien souvent, la personne malade accumule par angoisse, elle ne parvient donc pas — en autonomie — à nettoyer seule, car il s’agit d’un travail trop anxiogène. C’est la raison pour laquelle il est pertinent de solliciter des professionnels du débarras, qui pourront agir dans le respect du client. Nous intervenons chez des personnes atteintes de pathologies de ce type. Nous collaborons généralement avec leur famille dans l’optique de déterminer ce qui doit être jeté et ce qui peut être conservé. Nous mettons toutes nos compétences en œuvre pour que la prestation se passe bien : le respect est toujours notre priorité!

Après le débarras, il sera peut être nécessaire de rafraîchir l'appartement
Après le débarras, il sera peut être nécessaire de
rafraîchir l'appartement

Un débarras professionnel avant le déménagement d’un syllogomane

Pour faire un trait sur son passé maladif, le syllogomane a parfois besoin de changer de logement, afin de créer une nouvelle dynamique et de se lancer dans une nouvelle vie. Cependant, puisqu’il y a potentiellement de grandes quantités d’objets à débarrasser, il est utile de demander l’aide de professionnels. En effet, dans le cas d’un syndrome de Diogène, on ne doit pas uniquement déménager : il faut d’abord retirer tout ce qui a été entassé sans raison objective, à cause de la maladie.

Au moment de faire l’état des lieux de sortie et de rendre les clés au propriétaire, l’intérieur doit être entièrement vide. Si la société Art-Emis a travaillé sur place, elle a retiré tout ce qui devait partir dans le cadre de sa prestation, sur demande du client. Cette aide est particulièrement utile pour envisager le départ dans de meilleures conditions. Malgré tout, si des traces de moisissure importantes ou des dégradations ont été générées par l’entassement, le locataire va devoir envisager toutes les réparations utiles pour rendre son logement dans un bon état.

Dans une location, une victime du syndrome de Diogène est souvent contrainte, avant de rendre les clés, de faire quelques petits travaux : repeindre les murs, changer les revêtements de sols. En cas de problème d’humidité ou de dégradation plus importante, le propriétaire doit absolument être averti. Il peut demander des dédommagements, mais il faut savoir que cette pratique reste réglementée.

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